Aventures Sibériennes – Episode 3 – Premiers saumons d’Okhotsk

Aucun Saumon ne recroisera notre chemin durant
les 4 jours suivants, hormis pour Jacques, grand saumonier devant l’éternel,
qui prendra quelques Ketas le quatrième jour. L’eau haute à balayé la vague des
saumons gorbuschas ou « bossus », qui sont normalement morts en
grandes quantité dans les zones de frayères a cette saison.

Parallèlement les Ketas
et les Kisutchs ne sont pas encore là et ont un peu de retard. En conséquence,
les ours sont nombreux et souvent présents au bord de l’eau, ils ont faim et
comme nous cherchent d’éventuels saumons dans les pools et les calmes…

Progressivement la rivière s’élargit, il faut
être prudent pour ne pas rater le campement remonté chaque soir à une dizaine de
km à l’aval par nos guides. Le quatrième soir nous ratons le bon bras. Une
fusée d’alarme tirée dans le lointain nous indique la bonne direction, mais
nous sommes trop bas, heureusement les russes nous retrouvent et nous aident à
remonter les bateaux à la main jusqu’au camp…

Globalement très bonne pêche jusqu’ici, les plus
belles journées procurent plusieurs dizaines de poissons.

Le temps est correct,
avec néanmoins un jour de pluie légère mais continue qui s’avérera très bon
pour la pêche bien qu’inquiétant pour la suite car tendant à faire remonter le
niveau de l’eau.

Les moustiques quant à eux s’accommodent bien de tous les
climats et seront bien plus présent que les saumons Kisutchs ou
« Silvers » objets principaux de notre voyage et toujours invisibles…

Heurseusement les Dollies sont abondants et de
fort belle taille, procurant des sensations extraordinaires dans les eaux
fortes de la rivière.

Le cinquième jour est très agréable, le temps est clair
et nous nous posons dans un joli pool, les premières touches ne se font pas
attendre et plusieurs ombles sont pris sur du matériel léger (soie de 6). Soudain une touche violente, avec un
départ puissant, toute la soie sort, je bride mon poisson qui me semble bien
plus lourd et plus puissant qu’à l’habitude…

C’est mon premier Keta, c’est un beau mâle au début de sa transformation, mais encore grise, signe d’une
relative fraîcheur dans sa remontée. Elle repartira facilement après une pose
photo et une légère réanimation.

Le soir au Bivouac ensoleillé plusieurs collègues
raconteront la même histoire, les premiers saumons sont là et tous les espoirs
sont permis pour la suite de la descente, même si les premiers
« Silvers » n’ont toujours pas fait honneur à nos mouches.

2 commentaires.

  1. Rentré Hélas, mais je pensais qu’une publication à épisode permettrait de mieux dépeindre l’ambiance du parcours …

  2. Salut, heureux de lire la suite de tes aventures, super, bravo pour ton premier keta, quel pied ce doit être, tu es pour longtemps làa bas ?
    a+

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