Grosses mouches et petites truites

 

Sorties à la Loue durant ce long week-end.

 

Il pleut et le temps est couvert, propice aux éclosions de toutes sortes et sur la Loue à cette saison c’est le grand bal, toutes les variétés d’insectes sont bien représentées :

Les Sialidés ou "Mouches de l’aulne", je ne sais pas si les poissons s’en nourrissent 

 

Les Sedges, des grands de 3cm de longs et des plus petits de 1,5 cm.

Et il y a du monde sous l’eau également :

 

Les éphémères, avec de très beaux spécimens approchant les 3cm de hauteur et plusieurs espèces plus petites et de couleurs différentes.

Les perles et avec les grands « Tacots », les mouches de pierre dont les exuvies tapissent les feuillages et les pierres des bordures.

 

Bref, beaucoup de mouches vues sur le parcours d’Ornans, les poissons étaient également au rendez-vous, beaucoup d’ombres qui se gavaient dans les courants et que nous avons laissé tranquillement se remettre de leur fraye. Et des truites, prises en sèche, des poissons pas vilains, bien que plutôt petits pour le secteur,

 

hormis une belle "pur sang" de 40 + , mais faite en Nav :

 

 

Bizarrement la présence de points rouges sur ces poissons bien zébrés dénote une pollution génétique importante sur le secteur, mais bon l’essentiel est de se faire plaisir au bord de l’eau n’est-ce pas ? et puis le plus beau reste à venir, ce n’est que le tout début de la saison qui parait toutefois plus avancée qu’à l’habitude…

7 commentaires.

  1. Bonjour
    Il fut une époque où la pêche avec des larves de mouches (petite bêtes) naturelles était autorisée. Depuis quelques années ce type de pêche est interdit du fait qu’il était très meurtrier, plus particulièrement pour les ombres.
    Je pense (par expérience), que la pêche à la nymphe, est tout autant destructrice que la pêche avec des larves (invertébrés) naturelles.
    Il est vrai, et certain, qu’il y a de moins en moins d’éclosions de mouches (pollution chimique) et qu’une majorité de « moucheurs » ne pêchent pratiquement plus qu’à la nymphe pour leurrer le poisson.
    Pêcher à la nymphe ou avec des larves naturelles est une pratique identique au niveau dévastateur.
    Si l’on veut vraiment protéger les poissons de nos rivières, ces deux types de pêche doivent être prescrits ou, dans le cas contraire, les deux autorisés.
    En conclusion, il sera toujours possible de prendre du poisson en mouche sèche, même si les gobages ne sont plus aussi nombreux qu’il y a quelques années.

  2. Oui, on ne peut qu’être d’accord avec votre constat. je n’ai pas le recul suffisant mais c’est vrai que voilà bien longtemps que je n’ai plus vu une pluie de grandes perle dans la plaine de Montgesoye (peut-être 10 ans ?). Cela se dégrade c’est sur et votre analyse des causes est la bonne, mais y a-t-il un remède or de la baisse des activités humaines, qui sont bien sur nécessaire à la vie sur nos territoires… Nous seront peut-être un jour contraint de ne plus pêcher que dans des zones désertes et sans vie locale…

  3. La pêche à la mouche (au fouet), est, en ce qui me concerne, la plus passionnante et la plus sportive des façons pour attraper le poisson. C’est un art qui demande un sens aigu de l’observation, le sens de l’eau et beaucoup de calme. La connaissance de la rivière est indispensable. Celle-ci prend en général pas mal de temps, car les poissons « moucheurs », surtout les beaux spécimens, ont des endroits propices pour chasser.
    Pour acquérir une bonne technique, il faut compter environ 5 ans et pour devenir un très bon pêcheur, 8 à 10 ans.
    Je ne vais pas par ces quelques lignes donner un cours sur la pêche à la mouche, mais faire quelques constatations sur l’évolution des invertébrés, des mouches, des poissons « nobles » et de la qualité de l’eau de la Loue que je pêche (uniquement en mouche sèche), depuis 1960 (entre Mouthier-Haute-Pierre et Cademène).
    Il y a une cinquantaine d’années, la majorité des eaux usées des villages riverains de la Loue se déversaient directement dans la rivière. Etant donné le nombre d’habitants qui peuplaient à cette époque ces villages, un équilibre biologique existait encore au niveau de l’eau. Les invertébrés étaient encore très nombreux, plus particulièrement les larves de plécoptères, de phryganes d’éphémères, etc…Les jours favorables, particulièrement à la tombée du jour, entre les mois de mai et juillet, la rivière était recouverte de mouches. Ces formidables éclosions prouvaient que l’eau de la rivière était encore saine malgré les déversements polluants.
    Je me souviens, dans les années 1960/70, en rentrant du coup du soir entre Cademène et l’hôtel où je logeais à Lods, je devais m’arrêter 2 à 3 fois pour nettoyer la part-brise de ma voiture, qui était tapissée de plécoptères et de phryganes.
    A cette époque, il y avait plus de poissons que maintenant, mais déjà difficiles à prendre, sauf les ombres durant la première semaine d’ouverture (si les eaux étaient favorables), qui montaient pratiquement sur n’importe quelle (petite) mouche.
    Aujourd’hui, à l’aube de ce troisième millénaire, les temps ont changé. La population a considérablement augmenté, les prélèvements d’eau dans les nappes phréatiques ont pris des proportions inquiétantes, les stations d’épurations ne retiennent que certains résidus polluants et rejettent à la rivière une eau non oxygénée à une température anormalement haute qui modifie le biotope de l’eau. Ces modifications, sans parler des différents produits pernicieux qui passent directement au travers des stations d’épuration ou qui se déversent directement dans l’eau (médicaments, antibiotiques, pesticides, etc…) font lentement disparaître les habitants de la rivière, en commençant par les invertébrés qui constituent la nourriture de base des poissons. Plus de nourriture, plus de poissons.
    Ces trois dernières années, j’ai vu une diminution spectaculaire des plécoptères (grande perle). Sa larve, qui vit en moyenne 3 ans dans l’eau avant de devenir un insecte parfait, est un des invertébrés les plus sensibles à la pollution. Si des décisions ne sont pas prises rapidement au niveau de la qualité de l’eau, cet insecte disparaîtra définitivement de la rivière et par la suite d’autres insectes et finalement les poissons.
    Jean-Bernard Schopfer

  4. Tu as raison, les points rouges sur les farios de la Loue sont le résultat d’alevinages inconsidérés depuis pas mal d’année (mon frère a étudié le sujet, il est hydrobiologiste et c’est un de ses secteurs d’études), n’en déplaise aux « puristes », la meilleure chose à faire est de garder ces poissons, afin qu’ils ne concurrence pas davantage la souche locale.

  5. Mouches jolies et bonnes truites. Ils se ressemblent beaucoup aux Espagnols.
    Salutations depuis l’Espagne

  6. Salut gros king!
    J’espère que tu les as pris en sèche au moins !
    je crois reconnaitre ce parcours sur Ornans, j’ai laissé quelques mouches dans les arbres en bordure….
    comment a été l’ouverture sur la Loue?

  7. Superbes photos, bravo David!
    En plus avec une journée dry only…
    Ces truites de la Loue ont vraiment de magnifiques zébrures.

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